Ce matin, dans mon grenier !
Les abeilles essaiment naturellement. Il n’est pas rare de voir arriver chez soi un essaim qui vient de se former. Mais, c’est toujours impressionnant et la plupart du temps, assez inattendu.
Un peu de culture et de lecture
Les habitants de la ruche
Les abeilles — appelées aussi ouvrières — travaillent pour la colonie.
La reine est la mère de toutes les abeilles et passe sa vie à pondre. Elle ne sort de la ruche que pour s’accoupler, lors du vol nuptial, ou bien pour aller former un essaim avec une moitié de la colonie.
Les mâles ou faux bourdons, sont les maris de la reine.
Les métiers de l’abeille
Au cours de sa vie, l’abeille fait plusieurs métiers. Elle est d’abord nourrice. Puis elle fabrique la cire et nettoie la ruche. Ensuite, elle devient gardienne. Enfin, elle est butineuse et sort visiter les fleurs.
La nourriture de l’abeille
L’abeille prend, sur les fleurs, le pollen et le nectar. Le pollen est la nourriture des jeunes abeilles. Le nectar, qui est le jus sucré produit par les fleurs, est pompé par l’abeille avant de devenir du miel.
L’abeille engrange le miel pour les périodes de l’année qui sont plus froides ou sans fleurs.
Les ennemis de l’abeille
- Le pic-vert, pendant les mois d’hiver.
- L’ours, dans les pays froids.
- Les papillons de nuit.
- L’homme aussi parfois…
Le langage des abeilles
Les abeilles se donnent des explications en dansant. La forme de leur danse permet d’expliquer la position des fleurs par rapport à la ruche. Elles émettent aussi des bruissements différents avec leurs ailes, ou se transmettent des odeurs.
Danse, bruissement et odeurs sont les trois modes de communication, mais des informations sont aussi transmises par les antennes.
Une société organisée
Une ruche compte une population d’environ 50 000 abeilles.
La durée de vie des abeilles n’est que de six à huit semaines en pleine saison de butinage. Elle atteint plusieurs mois en hiver, lorsque la colonie vit au repos en raison de l’abaissement des températures et de l’absence de fleurs.
À l’intérieur de la ruche, chaque abeille a un rôle défini en fonction de son âge.
Relief de France, les monastères – Les Cisterciennes de la Grâce-Dieu
Le plus vieux dessert du monde
Le miel peut être considéré comme le plus vieux dessert du monde. Les abeilles sont l’un des êtres vivants les plus anciens sur terre. Des fossiles témoignent de leur présence, voilà 40 millions d’années. Lors des changements climatiques, les abeilles ont parfois reculé, mais elles ont survécu et su s’adapter.
Pendant longtemps, la récolte du miel ne fut pour les hommes qu’une chasse périlleuse. Mais très tôt, dès la préhistoire, les hommes ont fait appel à la fumée pour apaiser les abeilles.
Relief de France, les monastères – Les Cisterciennes de la Grâce-Dieu
Jusqu’au XIXe siècle, l’apiculture reste à mi-chemin entre la cueillette et l’élevage. Ce n’est qu’à cette époque que l’on commence à bien comprendre l’organisation de la ruche et à favoriser son développement, grâce à de nouveaux modèles de ruches.
À la fin du XIXe siècle, l’extraction du miel commence à se faire au moyen de la force centrifuge et non plus par pressage.
Le miel du Gâtinais
Le miel du Gâtinais s’est affirmé très tôt comme l’un des plus réputés en France.
Les rois de France qui aimaient venir dans le Gâtinais lui ont donné ses premières lettres de noblesse.
Puis, au XIXe siècle, les avancées techniques des apiculteurs du Gâtinais ont contribué à la production d’un miel de grande qualité. On a alors commencé à parler des miels surfins du Gâtinais, généralement les mieux payés du marché. Il s’agissait alors d’un miel à dominante de sainfoin et de trèfle incarnat.
Aujourd’hui la flore a changé, et le sainfoin est devenu rare. Mais le terroir demeure et le Gâtinais continue de produire des miels très recherchés, en particulier pour leur douceur et leur finesse.
Au musée vivant de l’apiculture gâtinaise, pour honorer la tradition, nous cultivons encore du sainfoin.
D’après : http://www.museevivant.com/documentation/fiche-pedagogique/