Ce jeudi 15 août 2024, plus d’une centaine de visiteurs et pèlerins sont venus à la « Ferme aux mille lumières » pour participer non seulement à l’annuelle procession du 15 août, mais aussi à deux cérémonies plutôt rares de nos jours : la bénédiction de la première pierre et celle des deux cloches d’une future chapelle, la chapelle Sainte-Monique de l’ermitage Saint-Bède.
La bénédiction de la première pierre
Le prêtre bénit d’abord l’endroit où sera placé l’autel, emplacement marqué par une croix en bois. Il bénit ensuite la première pierre et, avec l’aide du maçon, il la pose à son emplacement, puis récite les prières correspondantes. Enfin, il fait le tour des fondations de la future chapelle en les aspergeant d’eau bénite.
Pour cette construction, la première pierre a été taillée par la marbrerie De Villa, en « pierre de Villebois », une roche locale très utilisée dans les constructions anciennes. De la dimension d’un moellon, elle pèse néanmoins 65 kg.
La bénédiction des cloches
La bénédiction des cloches est précédée par la récitation de sept psaumes, avant qu’elles ne soient aspergées d’eau bénite puis encensées. Vient ensuite la prière de bénédiction proprement dite.
Et pour terminer, le prêtre met chaque cloche sous la protection d’un saint patron. La première cloche, un MI 5, s’appelle Melitta. Parrainée par Melitta, Gilles et Christiane, elle a été mise sous la patronage de sainte Mélitine, une vierge martyre du IIe siècle. La seconde cloche, un DO 5, s’appelle Hélène. Parrainée par Emmanuel, Yves et Hélène, elle a été mise sous la patronage de sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin. Ces deux cloches ont été réalisées par le fondeur Cornille Havard.
Donner un nom aux cloches (un nom qui correspond en général aux parrains ou marraines) fait dire parfois que les cloches sont « baptisées ». À ce titre, on a alors coutume, après la cérémonie, d’habiller les cloches avec une robe de « baptême » puis de distribuer des dragées.
Mais le plus émouvant est de faire ensuite sonner les cloches pour la première fois. Le prêtre, les parrains et marraines des cloches puis tous les fidèles présents se sont donnés à cœur joie de les faire résonner.
Le célébrant était accompagné d’une chorale qui chantait les antiennes et les psaumes en grégorien. Un livret, contenant le détail des cérémonies, avait été imprimé pour les fidèles qui ont suivi avec beaucoup d’émotion ces gestes simples, profonds, plein de symboles.
La procession du 15 août du vœu de Louis XIII
C’est ensuite le départ pour la procession en l’honneur de la Vierge Marie (la procession que Louis XIII, en 1638, avait fait le vœu de renouveler tous les ans, afin de protéger la France).
Le parcours de 20 mn passe sur la route durant une centaine de mètres. Pour faire la circulation, trois gendarmes étaient présents à 17h30 sonnantes, au sens figuré et au sens propre… Car devinez qui, à l’aide des nouvelles cloches, ont sonné le départ en procession : les gendarmes eux-mêmes, au grand amusement des fidèles présents !